« Intérêt et limites du numérique en EPS » (CAPEPS externe 2017), « Tirer profit de l’outil informatique […] à des fins pédagogiques » (agrégation interne 2016). Le numérique apparaît clairement au programme des enjeux à maîtriser aux concours de recrutement des enseignants d’EPS. Smartphones, tablettes, internet, ordinateurs, objets connectés, réseaux sociaux, tutoriels sur Youtube et applications spécialisées…, le numérique envahit notre quotidien et participe à modifier les apprentissages. Cette révolution numérique fait l’objet de multiples débats, de controverses et d’analyses dans quasiment tous les domaines de la société mais à ce jour très peu dans celui des activités physiques et sportives. Le numérique s’impose pourtant aussi bien dans le sport de haut niveau, que dans les pratiques de loisirs ou dans les services sportifs de santé et de rééducation. En milieu scolaire, la place des outils numériques dans les pratiques éducatives et pédagogiques est devenue incontournable. Les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) sont à la fois reconnues dans leurs apports, mais aussi objets de crainte, de méconnaissance et de difficultés.
Par ailleurs, l’image devenue omniprésente dans notre quotidien, révèle une société de l’apparence, qui passe notamment à travers les réseaux sociaux. L’image de soi et la perception des autres impactent fortement les représentations d’un corps altéré ou performatif.
Cet ouvrage fait suite à la 7e Biennale de l’AFRAPS organisée en novembre 2016 à Bordeaux ; il vise à faire un état des savoirs scientifiques à propos de l’usage du numérique dans la sphère éducative et sportive. Il s’agit d’identifier dans quelles mesures ces évolutions s’adossent également à des invariants en termes d’objectifs institutionnels et politiques, permettent de répondre à la massification du système éducatif et à la diversité des élèves dans le système scolaire. Le numérique favorise-t-il l’égalité des chances, permet-il d’acquérir des compétences transversales, développe-t-il des pratiques innovantes, valorise-t-il l’image de soi et des autres mais aussi préserve-t-il du lien social dans un environnement systémique, numérique voire cybernétique ?
